Psychomotricité
Qu'est ce que la psychomotricité ?
Le psychomotricien est un professionnel paramédical, diplômé d’État travaillant sous prescription médicale.
La psychomotricité consiste à favoriser le bon développement psychomoteur et le préserver tout au long de la vie. Lorsque cet équilibre est perturbé par un trouble ou un handicap, d’origine physique, psychique ou développementale, le psychomotricien propose des séances d’approche corporelle à visée rééducative (volonté d’agir sur une difficulté ciblée) et thérapeutique.
Quelques-uns de ses outils : parcours moteurs, exercices de coordination et de rythme, relaxation, expression corporelle, jeux de concentration et de planification, stimulation sensori-motrice, activités de motricité fine, rééducation de l’écriture…
Selon l’Article R4332-1 du code de la santé publique, le champ d’action du psychomotricien concerne :
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le retard du développement psychomoteur (perturbation des acquisitions motrices, prématurité…)
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les troubles de la maturation et de la régulation tonique (tics, hypertonie, hypotonie…)
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les troubles du schéma corporel et de l’image du corps (manque de conscience du corps et/ou d’estime de soi)
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les troubles de la latéralité
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les troubles de l’organisation spatio-temporelle
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la maladresse motrice et gestuelle (TDC, dyspraxie)
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les troubles de l’écriture
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Certains troubles du neurodéveloppement peuvent inclure des aspects psychomoteurs déficitaires :
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les troubles du spectre de l’autisme (TSA)
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les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
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les troubles des fonctions exécutives
Au-delà de son action rééducative, le psychomotricien améliore également les aspects psychologiques (confiance, estime de soi, ajustement relationnel…).



Comment se déroule une prise en charge ?

La première rencontre avec le patient et sa famille consiste en un entretien suivi d'un bilan psychomoteur (épreuves et tests) qui fait l'objet d'une prescription médicale.
Au regard des conclusions du bilan, un projet thérapeutique avec des objectifs et des dispositifs de rééducation adaptés sont proposés si cela s'avère nécessaire.
Si besoin une guidance parentale peut également être proposée.
Les prises en charge peuvent se faire un individuel ou en groupe selon les besoins du patient.
Il n'y a actuellement pas de remboursement par la sécurité sociale. Certaines mutuelles peuvent offrir un soutien financier. Une demande d'AEEH (allocation d'éducation de l'enfant handicapé) peut être faite auprès de la MDPH ou bien des sollicitations de prestations extra-légales.